L’uberisation de l’immobilier ne passera pas !

L’uberisation de l’immobilier ne passera pas !



Le marché immobilier représente un poids économique considérable en Suisse.



A l’ère de la digitalisation, les acteurs nationaux de l’immobilier ont pris la vague de la transformation numérique tout en veillant à rester plus que jamais au plus près des besoins des consommateurs suisses, habitués à une qualité de services irréprochable et à une prise en charge totale de la part des professionnels du secteur.

Mais on voit aussi apparaître depuis quelques années des startups s’appuyant exclusivement sur les property technologies, les « proptechs », et qui se vendent aux consommateurs comme des facilitateurs ou accélérateurs de transactions immobilières à travers des outils numériques tels que la visite virtuelle ou l’estimation de la valeur marchande d’un bien immobilier à l’aide d’algorithmes.

Or ces technologies, certes innovantes et prometteuses pour certains consommateurs, peuvent s’avérer menaçantes quand le secteur immobilier devient une cible alléchante pour des investisseurs de tous horizons tournés exclusivement vers le gain financier.

La Suisse est un petit marché, comparé aux États-Unis, berceau de ce fléau émergeant. Mais, dans cette mue inévitable qu’est la digitalisation du secteur de l’immobilier – comme de tous les autres –, nos professionnels, reconnus mondialement pour leur savoir-faire orienté vers l’accompagnement et la satisfaction des clients tout au long des transactions, considèrent avec beaucoup de vigilance et de discernement la facilité nouvelle promise par les startups des proptechs. Parmi eux, les promoteurs immobiliers semblent, il est vrai, moins menacés ; maîtrisant la production, ils ne peuvent être désintermédiés.

Aussi, quand bien même la smart real estate deviendrait une réalité en Suisse, elle ne saurait déshumaniser le marché, et nos acteurs historiques promettent d’être toujours là pour accompagner les générations futures !

Mokhtar Rekhis
Directeur de la publication